Atelier « Donner et partager la parole en classe de fle »
(en présentiel - de préférence - ou en ligne)
« Pour écrire, ça va, mais pour parler, c’est plus difficile ». Nombreux sont les apprenants qui font ce constat. Il est vrai que dans la classe on privilégie l’écrit : il faut avant tout préparer l’examen. Pourtant, on parle avant d’écrire. Comment donner à la séquence d’oral toute sa place ? Comment arriver à ouvrir les bouches, de l’articulation du son à l’expression de la phrase puis du texte, et bien entendu à la conduite d’un dialogue fluide et pertinent. Après une rapide introduction résumant l’intérêt et les limites des exercices « traditionnels » de communication orale, cette formation est consacrée à la production orale grâce à des outils originaux permettant aux participants de s’approprier des exercices pour faire parler toute la classe, dès le niveau A1.
L'objectif est que les participants expérimentent les exercices pour se les approprier et ensuite les utiliser en les adaptant à leurs classes.
Contenu de l’atelier
Des exercices qui sollicitent les émotions et les intentions, qui engagent la voix et le corps, qui mettent en jeu l’attention à l’autre comme base de la communication verbale (et non verbale), tel est le contenu de cette formation conçue exclusivement sous forme d’ateliers pratiques. L’accent est mis sur la façon de « disséminer » les séquences d’oral dans le temps imparti du cours, sous forme de séquences courtes et toujours interactives à partir de déclencheurs. La formation peut se compléter de « clins d’œil » visuels aptes à enrichir le lexique à partir d’un vocabulaire déjà acquis.
Etape 1 : « Du son au mot et à la réplique » : articulation et premières interactions (A1, A2, B1) Avant le sens, le son. Objectif : distinguer les sons principaux (exercices articulatoires sur les phonèmes puis les mots), identifier les difficultés et les corriger (exercices en opposition). Exercices faisant intervenir l’identification correcte de phonèmes. Premières interpellations. Objectif : déclencher une interaction simple avec question/interpellation et réplique unique en duos successifs. Puis exercices en répliques collectives.
Etape 2 : « Du mot et de la réplique au dialogue » (A2, B1, B2). Dialogues improvisés et dirigés. Création et « interprétations » successives de courts dialogues improvisés et corrigés (si nécessaire), selon des variations d’abord « techniques », puis d’intonation. Des « mini-improvisations spontanées » aux « mini-improvisations à thèmes ». Utilité des déclencheurs. Objectif : susciter et faciliter la prise de parole dans des dialogues simples, puis plus complexes. De l’improvisation (oral d’abord) au sketch (écrit d’abord).
Etape 3 : « Du mot à la phrase et au texte » (B1, B2, C1, C2) Une phrase, plusieurs phrases = un texte. Phrases à créer individuellement à partir d’un mot ou d’un thème imposé, puis rassemblées pour être interprétées à plusieurs voix dans un texte commun. Objectif : composer un texte cohérent à partir de phrases disparates (utilisation des connecteurs) et le présenter avec un engagement significatif (intonation, silences, regards). Textes imposés à découper et à interpréter. Interprétations différentes pour chaque sous-groupe. Objectif : maîtriser la présentation d’un texte à plusieurs voix, sortir du « récitatif » et d’ambiances convenues.
Format de l’atelier:
-
Formation "express"
en ligne ou sur site à la demande des écoles: de 5 à 6 heures, à séquencer en une seule journée ou en deux demi-journées successives.
- Stage complet à French in Normandy (Rouen): 25 heures en présentiel durant l'été sous le titre "les outils du théâtre pour l'interaction orale".
Conférence: "Enseignant, apprenant, trouver sa place"
(en présentiel ou en ligne)
Une salle de classe, un enseignant et des étudiants. Dans ce cadre traditionnel, comment enseigner autrement ? Comment pour le cours d’oral transformer cet espace clos en espace ouvert pour tous ? Comment redistribuer les rôles pour que chacun s’exprime librement mais aussi distinctement et correctement ? Quelle place doit occuper l’enseignant pour favoriser le lâcher prise tout en conservant le format préétabli de la transmission du savoir et du savoir-faire ? Maître ? Leader ? Meneur de jeu ? Formateur ? Animateur ? Médiateur ? Re-médiateur ? Quant à l’apprenant, doit-il laisser au vestiaire son identité de « sujet » - terme qui laisse supposer que l’enseignant est un roi - pour prendre le pouvoir ? Comme il n’est pas seul dans l’affaire, il s’agirait plutôt d’une cogestion. Mais comme il n’est plus l’élève d’hier, il est aussi hyper connecté, et il pense qu’il peut apprendre sans professeur. Alors, comment accommoder toutes ces données ? Comment les articuler pour que la classe d’oral devienne un lieu de vie - et un lieu de la vie - tout en restant un lieu d’apprentissage ?
Format de l'atelier
2 heures 30
Atelier: "Le sketch en classe de fle"
(en présentiel - de préférence - ou en ligne)
Comment créer et faire créer par les apprenants un sketch qu’ils pourront interpréter dans la classe ? Tel est le contenu de cette session de formation destinée aux professeurs s’adressant à des apprenants dès le niveau A1 +, et qui se divise en quatre parties :
Partie 1 : créer le support d’interprétation
Etape 1 : Modéliser pour faire imiter. Le sketch modèle : s’opposer ou approuver pour dialoguer. Trois exemples de modèles.
Etape 2 : Faire vivre le sketch. De la lecture neutre à l’articulation puis à l’intonation.
Partie 2 : interpréter depuis sa place
Déclinaison du même sketch avec des intentions différentes
Etape 1 : l’interprétation « évidente »
Etape 2 : l’interprétation avec des intentions différentes (l’évidence et son contraire). Lexique des émotions.
Etapes 3 et 4 : la préparation et les interprétations successives.
Partie 2 : Etapes pour interpréter des sketches imposes.
L’exemple du livre : « théâtre pour la classe » (comment l’utiliser).
Partie 3 : Jouer dans la classe ?
Conditions du montage d’un sketch : espace, accessoires.
Cette partie 3 peut être "détachée" pour constituer une séance de formation spécifique EN PRESENTIEL, avec une expérimentation immédiate "textes en mains". Les rudiments de la mise en scène seront utilisés au fur et à mesure de la session : projection de la voix et intonation, placements, déplacement, utilisation d’accessoires (les enseignants seront invités à apporter quelques objets de la vie quotidienne), afin que chaque sketch fasse l’objet de présentations vivantes, crédibles et variées, le même texte pouvant donner lieu à des interprétations différentes (*=
Partie 4 : Des textes, des auteurs.
Présentation de quelques ouvrages contenant des sketches pouvant être utilisés à partir du niveau B1+.
Format de l'atelier:
- 5 ou 6 heures pour la totalité de la formation, en présentiel ou en ligne, à séquencer sur une seule journée ou sur deux demi-journées
- (*) 3 heures pour la partie 3 (en présentiel uniquement).
Atelier :" Développer la communication orale en classe de niveau B1 et +: production, interaction et médiation"
(en présentiel ou en ligne)
Comment utiliser quelques exercices d’interaction du niveau A2 pour les faire évoluer vers des variations de plus en plus complexes et aboutir à des travaux de médiation et de production, puis à des textes construits en commun.
Introduction : les conditions de l’interaction
I : Exercices en chorale
Exercices collectifs en chorale : du son pur aux mots et à la phrase
Schémas d’exercices collectifs avec interprétation individuelle.
II : Exercices en duos : interaction et préparation au monologue suivi.
Schémas d’exercices en interaction avec structures imposées.
Mini-impros à thème à base visuelle ou sonore : présentation, dialogue, médiation.
III : Exercices à plusieurs répondants :
Variations pour une phrase: construire, déconstruire.
Les constructions thématiques, les mots lancés.
Un mot pour un monologue (à 2) puis une médiation.
IV : Interprétation collective d’un texte.
Format de l'atelier
3 heures
La langue est un matériau vivant, mouvant. Depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts signée par François 1er en août 1539 imposant l’usage du français, bien des évolutions se sont produites, et pas seulement du fait de la persistance de parlers régionaux ni même des modes langagières.
Nous n’écrivons ni ne parlons comme au XVIIème siècle, ni tout à fait comme au XXème. En outre, plus que jamais, la façon de s’exprimer est un marqueur social et générationnel, facteur d’ostracisme, alors même qu’il est question d’écriture inclusive. Au cours de cette session de formation, un « état des lieux » de langue française d’aujourd’hui sera dressé, avec son débat entre les résistances de l’académisme et les rébellions des « linguistes atterré(e)s ».
Cette présentation sera illustrée par de nombreux exemples et exercices sur les tics et les tocs journalistiques, les illusions du « parler jeune », les ridicules du « parler branché », l’envahissement du jargon technocratique et les parasites du dialogue quotidien. Alors quelle langue parler en France ? Y-a-t-il une voie médiane répondant à la fameuse phrase de Nicolas Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément » ?
Justement, ces mots existent. Le lexique en regorge. Il suffit de les utiliser en se gardant des pièges du passéisme, du pédantisme et de la pseudo modernité. Des mots simples qu’il est possible de se rappeler ou d’apprendre. La formation se clôturera donc par la présentation de quelques stratégies favorisant l’élargissement du vocabulaire quotidien.